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A.

8/5/2020

 
 « C’est si étrange de vous voir en vrai. »
C’est tout ce que je trouve à dire en approchant doucement vers lui, avant même qu’une salutation ne soit lancée.
Il arrive les mains dans les poches de son long manteau, un sourire discret aux lèvres. Le trac que j’avais avant qu’il n’apparaisse ne disparait pas, au contraire. Je me lance dans la gueule du loup, la bague au doigt.
Alors qu’il se penche sur moi pour me faire la bise, sa main se pose sur mon épaule.
Cette main, celle qu’il m’a dit cent fois qu’il glisserait dans mes dessous, la voilà sur moi.
Elle a un certain poids.
« On y va ? » dit-il.
Le vent hivernal ramène son parfum jusqu’à mes narines. Une odeur bien fraiche, un truc marin, des notes de bois de (on s’en fout) qui fait déjà fourmiller mon ventre.
Il presse sa main doucement dans mon dos et nous voilà vite dans la rue où se trouve le restaurant.
Je crève de froid. C’est pour ses beaux yeux que l’air glace mes jambes en passant à travers le nylon de mes collants. Mettre des collants, je ne le fais que pour les grandes occasions. Et j’espère bien que s’en est une et qu’il apprécie le geste.
Il me regarde du coin de l’œil et - voyant que je l’ai remarqué - me lance un
« Vous êtes toute jolie ! ».
Et j’en rougis. Merde.  
Histoire de lui montrer que j’ai la situation en main, je m’autorise à lui prendre le bras alors que nous passons la porte ensemble. Ça l’amuse.
La serveuse, une grande nana longiligne au tracé d’eyeliner parfait le reconnait et nous demande de la suivre. Elle nous embarque au bout du restaurant et nous invite à nous asseoir dans le dernier box. Il la remercie et je peux sentir dans leurs regards qu’il s’est déjà passé un truc entre eux.
« On est sur votre terrain, là, je me trompe ? » dis-je en posant mon sac à côté de moi.
Il frotte ses mains et souffle dedans pour les réchauffer. Il ne répond rien, il se contente d’un clin d’œil coquin qui déclenche tout un tas d’envies.
Ses yeux se baladent ouvertement sur moi. Ce gars-là a tellement l’habitude qu’on lui cède que j’ai envie de le faire languir un peu…
Je m’apprête à lancer un sujet mais il place la main devant lui comme pour me dire gentiment de patienter.
« Je vous ai dit que vous étiez jolie. Je corrige. Vous êtes bandante. »
Comme il me laisse sans voix, il se lève. « Je peux ? » dit-il sans attendre de réponse en s’asseyant à côté de moi.
« J’ai envie de vous emmener loin. » murmure-t-il à mon oreille.
Son souffle chaud dans mon cou provoque ma chair. Il remonte sa main tout doucement le long de ma cuisse, guettant mes réactions. Je ne lui donne rien, même si j’en ai déjà des frissons.
Il ne lui a fallu que deux minuscules minutes pour me chauffer. Et il le sait. Un coup d’œil furtif sur son entrejambe me fait dire qu’il lui en faut un peu plus de son côté.
J’attrape sa main pour la placer sous ma jupe, entre mes cuisses, et le défie du regard.
« Je ne serais à vous que si vous arrivez à compter jusqu’à 30 sans bouger »
Il pouffe discrètement.
« 1…2… »
Son regard plonge dans mon décolleté puis revient jusqu’à ma bouche.
« 3… 4… »
Ses doigts bougent déjà. L’enfoiré.
Il tire sur mon collant et le perce pour introduire un doigt sous la seule barrière qui demeure entre ma peau et la sienne.
Il me fixe, n’en loupe rien. Il cherche à savoir si je me laisse vraiment faire.
« 5…6… »
Son doigt se fraye un chemin sous le tissu et trouve ma fente.
« Petite menteuse, dit-il tout bas, je n’ai pas besoin d’aller jusqu’à 30 du tout ! »
Mes yeux trouvent les siens. Son regard plein de vices me surplombe, il introduit son doigt entre mes lèvres et ma tête se met à tourner. Voilà, il est chez moi. Après tous ces mois, c’est presque irréel. J’ai envie qu’il en mette plus. Le sang me monte aux joues.
« Je pourrais vous faire venir juste comme ça, je le sens bien, mais je n’en ferai rien »
Je fais non de la tête.
« Vous ne me croyez pas ? »
« Si, mais je n’ai pas envie de venir tout de suite, pas comme ça. »
« Dites-moi tout » dit-il en écartant le trou dans le collant et en y passant le pouce. Il trouve mon clitoris et s’amuse à l’effleurer puis à le caresser lascivement tour à tour. Il me fait sursauter et crever d’envie la seconde qui suit. Il va me rendre complètement cinglée.
« J’écoute » dit-il.
Entre deux souffles courts, je lui glisse « Allons ailleurs… »
Et comme il a l’air bien décidé à me faire mariner, je le supplie « J’ai une furieuse envie de vous sentir au fond de moi, tout de suite ! »
Il prend pitié. Il laisse un billet sur la table et nous voilà de retour dans le froid.
« Je connais un hôtel pas loin… » dit-il.
Il ne comprend pas que je ne peux pas attendre. Je lui prends la main et le tire dans la ruelle d’à côté, que seule la lune éclaire.
Nous nous engouffrons dans un hall d’entrée et je le tire contre moi. Il me pousse contre le mur, attrape mon visage entre ses mains et me vole un souffle en me dévorant la bouche. Sa langue se mêle à la mienne de façon lubrique. Je le presse de mes mains sur ses fesses de rapprocher son corps du mien. Sentir son érection me rend plus impatiente encore. Je veux qu’il fouille mon corps avec. Je descends sa fermeture éclair comme je peux, en complète apnée libidineuse. Mes muscles crient leur désir de le sentir et le serrer de l’intérieur. Je sors son sexe de son caleçon. Il est tendu vers le ciel. Ma main passe plus bas pour libérer le reste, tout aussi ferme. Son visage se perd entre mes seins.
« Pitié, prenez-moi »
Son regard devient noir, il me retourne d’un seul coup, descend mes collants avec le reste et soulève ma jupe.
« C’est ça que vous voulez ? Vous faire prendre dans des allers sombres ? »
Je lui tends les fesses comme réponse et gémit mon impatience.
« Mauvaise fille » dit-il en attrapant ma nuque d’une main.
De l’autre il descend le long de mon dos et caresse ma peau à nue avant de la claquer.
Une douleur cinglante arrive en décaler. On ne m’a jamais fessée, et je trouve ça un peu étrange, mais il se met à gémir et ça m’excite terriblement. Il y retourne, puis me tire contre lui par le cou et se met à gémir dans mon oreille qu’il va me baiser. L’anticipation se mêle à l’envie délicieusement.
Il me pénètre sans même user de ses mains, d’un seul coup jusqu’à la garde tellement il m’a chauffée.
Il ressort doucement pour mieux rentrer et commence à me pilonner contre le mur furieusement. Je m’apprête à toucher mon clitoris mais il m’attrape la main et ne me la rend pas. C’est lui qui veut y mettre les doigts. Il veut avoir tout le contrôle. Et l’entendre geindre me plait tellement que je le laisse faire. Ses bourses tapent violemment contre moi et j’adore ça. Il me penche un peu plus en avant. Il veut profiter de la vue. Il trouve l’entrée de mon cul et y passe le bout du pouce.
Bon dieu ! Je ne vais pas tenir très longtemps.
Il me pénètre de son pouce en entier et je sens mes muscles se contracter. Je n’ai pas envie de venir si vite mais je n’ai pas envie qu’il arrête non plus. Alors je ne dis rien mais je sens l’orgasme monter doucement, et je ne peux m’empêcher de lâcher quelques gémissements. Je pensais qu’il arrêterait tout mais il est perdu dans son plaisir lui aussi. Mon ventre se tord, une chaleur exquise irradie mes tripes et remontent en saccades jusqu’en haut de mon crâne. Il vient me chercher si loin que je me rattrape au mur pour ne pas tomber. Mon sexe se resserre sur lui, en spasmes monstrueux. « Donnez-moi tout ! » arrivé-je à peine à formuler alors que mon ouïe se perd.
Il me donne de sérieux derniers coup de reins et j’entends un râle qui m’emmènent encore plus loin. Il s’épuise contre moi et nous restons comme ça collés l’un à l’autre le temps de reprendre notre souffle, alors que son sperme se met à couler le long de ce qu’il reste de mes collants.

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