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Le Carrosse

5/4/2021

 
Églantine se promenait avec son ombrelle, seule, comme à ses habitudes, dans la forêt de Rambouillet. Elle n’était pas du genre à se plier aux règles de bonne conduite qui voudrait qu’une promenade se fasse au moins à deux. C’était une rêveuse, une romantique qui passait ses après-midi au soleil, étendue sur l’herbe, à trouver des formes aux nuages. Sa mère voulait la marier avec un cousin dont elle ne connaissait rien. Il habitait loin, il était bien plus vieux qu’elle et il ne l’intéressait guère.
 
Ce jour-là, elle eut envie de s’arrêter en chemin. Elle s'était couchée sur le bas-côté et avait remonté ses jupes jusqu’aux genoux pour profiter de la chaleur printanière. Un carrosse approchait. Le bruit des roues et des sabots dans la terre sèche la fit sortir de ses songes. Elle se redressa vite. Lorsqu’il passa à toute allure devant elle, elle fut surprise par tant d’ornements. Jamais elle n’en avait vu de si luxueux, et pourtant elle était de bonne famille.
 
Le carrosse fit quelques mètres puis ralentit. Sans doute perdus, pensa-t-elle. Une femme à la coiffe aussi haute qu’un gâteau de noces en sortit. Elle avait beau être un peu loin, Églantine sut qu’il s’agissait d’une toilette en soie. D’une main gantée, la femme lui fit signe de s’approcher. Elle se dépêcha d’aller à sa rencontre.
 
— Comment vous appelez-vous, ma chère ? lui dit la femme.
— Églantine de Varennes, Madame.
 
La femme la reluqua de haut en bas avec un léger sourire.
 
— Montez, continue-t-elle. Le Roi souhaiterait faire votre connaissance.
 
— Le Roi, vous dîtes ?
— En personne. Ne le faites pas attendre, très chère, montez.
 
Cette sollicitation était si fortuite… Rien n’avait de sens.
Tout étourdie par la nouvelle, Églantine se hissa dans le carrosse. C’est une fois à l’intérieur qu’elle comprit que les rideaux aux fenêtres l’avaient induite en erreur. Le Roi ne l’attendait pas au château, il était assis face à elle. Elle s’empressa d’incliner la tête.
 
— Majesté !
— Bien, bien, dit-il. Reprenez votre souffle, Mademoiselle.
 
Églantine prit place à côté de la femme. En face d’elle, il était assit bien droit, une canne entre les jambes sur laquelle il faisait reposer ses mains. Elle pensait être dans un rêve et se pinça discrètement. Il portait une perruque courte aux cheveux gris. Son visage sérieux lui rappela l’ami de son père. Ses traits n’étaient pas des plus gracieux et il avait un léger embonpoint à peine dissimulé sous une veste à boutons. Il avait cependant, un charisme indiscutable. À la droite du Roi se trouvait un jeune homme qu’elle ne reconnut pas. La femme tapa sur le plafond pour remettre le carrosse en route.
 
— Si j’avais su Majesté, que j’aurais l’immense privilège de vous parler aujourd’hui…
— Qu’auriez-vous fait de différent ? dit-il.
— J’aurais commandé des madeleines par exemple. On dit que vous les adorez. Et j’aurais mis ma plus belle robe.
 
Il jeta un œil impérieux sur son décolleté.
 
— Celle-ci n’a rien d’incorrecte. Ne vous formalisez pas.
 
Le carrosse reprit de la vitesse.
 
— Excusez mon ignorance, Majesté, mais je ne connais pas vos invités.
 
L’homme prit la parole.
 
— Baron de Chablis. Enchanté.
— Et je suis son épouse, la Baronne de Chablis. Nous revenons de quelques jours à la campagne qui furent bien appréciables.
— Bien appréciables, en effet, dit le Roi.
— Pardonnez-moi, dit Églantine, mais j’aimerais comprendre l’honneur qui m’est fait de partager votre voyage.
 
Le Roi sourit puis lança un regard au Baron.
 
— J’aime votre curiosité, ma chère. Venez donc vous asseoir ici, dit-il en indiquant sa droite.  
 
Le Baron échangea sa place avec elle.
Elle se retrouvait si près du Roi à présent qu’elle n’osa pas le regarder. C'était pour mieux l’observer qu’il la fit asseoir à ses côtés. Le Baron et la Baronne l’examinaient également, avec un regard bienveillant.
 
— Il ne vous est pas étranger ma chère, que je n’ai toujours pas de dauphin.
 
Elle fit oui de la tête.
 
— Et bien, continue-t-il, il semblerait que ce soit votre jour de chance. Que diriez-vous de porter l’enfant du Roi ?
 
Son cœur se serra. Elle prit la nouvelle comme la plus incongrue qu’il soit. Il avait l’âge de son père, elle avait la vie devant elle. Elle chercha vite une idée pour décliner poliment sa proposition.
 
— Majesté, vous me faites un grand honneur, mais je suis déjà promise à un homme. Nous nous marions dans peu de temps. Je ne peux décemment pas…
— Comment cela ? dit-il. Ma chère, pensez-y plus longuement. Vous auriez une place toute particulière à la cour du Roi, à vie.
 
La Baronne, voyant le désarroi d’Églantine, vint à son secours.
 
— Votre futur mari n’y verra pas d’inconvénient. Voyons, il s’agit là d’une demande royale, pas du premier venu.
— Majesté, dit Églantine, pourquoi moi ? N’y a-t-il pas de meilleures familles que la mienne pour une tâche si importante ?
 
Il lui sourit puis prit un air rassurant.
 
— Ma chère, vous n’êtes pas la première à qui je fais cette demande. Certaines ont dit oui mais n'ont jusqu’à présent donné naissance qu'à des filles. D’autres continuent leurs faveurs pour avoir la chance d'enfanter mon garçon.
 
Était-ce fou de refuser une offre pareille ? Vivre à vie à la cour du Roi… Que diraient ses parents ?
En face d’elle, la Baronne approcha son visage de celui du Baron, ouvrit la bouche et l’embrassa de façon obscène en ne lâchant pas Églantine des yeux. Cette dernière jeta un œil discret sur le Roi pour voir si cela le dérangeait mais il semblait être enchanté par ce qui se passait en face de lui.
 
— Voyez, dit-il, comme ces deux-là s’aiment.
 
Le Baron passa sa main dans le décolleté de la Baronne qui lâcha un soupire.
 
— N’avez-vous jamais vu pareil spectacle ? continue-t-il.
— Non, Majesté. Jamais.
— Au moins si vous refusez mon offre avant notre arrivée, aurez-vous profité avec vos yeux.
 
Églantine ne connaissait rien à l’amour. Sa mère lui avait expliqué les grandes lignes un jour où le vin l’avait fait parler, mais elle n’avait pu qu’imaginer la chose en surface jusqu’à présent. Une chaleur exquise naquit entre ses cuisses. Malgré l’impudeur de la situation, elle voulait en voir plus.
Le Baron défit le corset et le fit tomber à terre, il libéra les seins de sa femme et vint les lécher. Églantine déglutit. Elle imagina la sensation que cela pouvait être, de sentir une bouche sur sa poitrine, une langue glisser sur sa peau. Elle eut très chaud tout à coup.
Le Roi l’observait du coin de l’œil. Il ne vit pas de déplaisir sur le visage d’Églantine mais beaucoup de curiosité, ce qui présageait quelque chose de bon.
Le Baron passa sa main sous les jupes et plongea un doigt dans son épouse. Celle-ci poussa un petit cri puis lança un regard coquin à Églantine.
Ce qui se passait était incompréhensible mais si plaisant. Le fait que le Roi n’y mette pas fin lui laissait à penser que sa surprise était dûe à son manque d’expérience. Elle voulait voir l’acte jusqu’au bout. Savoir à quoi cela ressemblait pour s’assurer de satisfaire le Roi comme il se doit.
Car oui, l’excitation montant elle avait décidé qu’elle se donnerait à lui.

La Baronne plaça sa main sur l’entre-jambe de son mari. C’est à ce moment-là qu’Églantine remarqua une bosse dans les pantalons de celui-ci. La femme les défit d’un mouvement habile et en sortit une verge gorgée de plaisir. Églantine ne put détacher ses yeux de la chose.
Le Roi était ravi. Non seulement elle n’en avait pas peur mais elle semblait vouloir y toucher.
La Baronne remonta ses jupes jusqu’en haut. Elle ne portait pas de culotte et Églantine eut un bref aperçu de sa toison. Elle vint s’assoir à l’envers, sur les genoux de son mari. D’un geste, elle s’empala sur lui en soupirant de bonheur. Elle se pencha un peu en avant et attrapa les mains d’Églantine comme pour la faire participer à l’action. Le Baron, sous elle, gémissait dans sa moustache en lui donnant de bons coups de queue. Églantine sentit comme un battement de cœur au creux de ses jupes. Voir la Baronne prendre tellement de plaisir lui donnait envie de s’y mêler.
 
— N’est-ce pas divin ? dit le Roi. Comment vous sentez-vous, ma chère ? N’avez-vous pas envie d’essayer vous-même ?
— Je mentirais si je disais que l’envie me manquait, Majesté.
 
Le Roi eut l’œil qui frise.
La Baronne gémissait encore plus fort, lascivement, ce qui excitait la jeune femme au plus haut point. Elle voulait ressentir la même chose, savoir ce que cela faisait de sentir un homme en soi.
La Baronne prit la main d’Églantine et la plaça sur l’un de ses seins.
 
— Là, dit-elle. Comme ça.
 
Églantine caressa le sein. Sentir la chaleur d’un corps autre que le sien sous la pulpe de ses doigts, constater le plaisir que sa main curieuse procurait sur le visage de la Baronne lui donna encore plus chaud. Le Roi quant à lui ne pouvait plus dissimuler son érection. Voir la jeune femme se prêter si facilement au jeu le titillait plus que tout.
 
— Voudriez-vous vous assoir ici, ma chère ? dit le Roi en mettant la main sur ses genoux.
 
Églantine était tellement excitée que l’idée la tentait à présent.
 
— Vous voulez dire, de la même façon que Madame De Chablis ? dit-elle timidement.
— Précisément. Si l’envie de vous distraire avec un Roi vous prenait…
 
Elle apprécia qu’il ne la forçât pas. Elle retira ses culottes.
 
— Majesté, oserais-je vous demander de défaire mon corset ?
 
La Baronne se releva aussitôt et vint le faire à sa place. Elle défit rapidement les lacets et fit tomber le corset à terre. Églantine s’apprêta à s’assoir sur le Roi mais la Baronne la stoppa dans son élan.
 
— Sortez son sexe de ses pantalons d’abord, dit-elle.
 
Églantine s’approcha du Roi.
 
— Puis-je ?
 
Un sourire plein de vice illuminait le visage du Roi.
 
— Faites, faites, dit-il entre ses dents serrées.
 
Elle prit toute la délicatesse pour ne pas faire mal au Roi, et lui se délecta du temps qu’elle prit à ouvrir le cadeau qu’il s’apprêtait à lui donner.
Elle attrapa sa verge et la fit sortir tout droit. Elle n’en n’avait jamais touché. Il ne lui était jamais venu à l’idée que cela puisse être si doux. Elle était un peu plus petite que celle du Baron mais pour une grande première, elle en fut presque soulagée.
 
— Venez, Mademoiselle, dit le Roi, maintenant impatient de la planter dans son corps.
 
La Baronne l’aida à soulever ses jupes et, juste avant qu’Églantine ne s’empale sur le Roi, se saisit de la verge de celui-ci et la dirigea elle-même dans la jeune femme.
Il gueula son plaisir.
 
— Oh que vous êtes étroite ! Oh ! Du velours ! Je ne vais pas durer longtemps !
 
Églantine trouva la sensation divine. Le Roi n’était en effet pas si gâté, ce qui ne lui donna aucun mal à l’accueillir.
 
— Allez et venez, dit la Baronne, frottez-vous contre sa Majesté.
 
Églantine se frotta tant bien que mal. Elle trouva même du plaisir à le faire. Le Roi vint s’agripper à sa poitrine, la tripotant comme s’il n’avait pas touché de jeune femme depuis longtemps. Face à eux, la Baronne et le Baron se remirent à la tâche.

Il y avait à présent quatre personnes gémissantes dans ce carrosse. Les hommes étaient perdus dans leur plaisir. Les femmes se regardaient dans le blanc des yeux, le visage déformé par le désir.
 
— Son con est si moelleux! gémissait le Roi.
— Majesté, vous la fourrez divinement, dit la Baronne.
 
Le Roi était haletant. Les fesses de la jeune femme venaient taper contre son ventre, et la vue le rendait fébrile.
La Baronne tendit le bras et le passa sous les jupes d’Églantine où elle trouva la queue du Roi, raide d’émotions, qui allait et venait en elle. La jeune femme, n’y connaissant rien, cru que la Baronne ne cherchait qu’à s’assurer du bon fonctionnement des opérations. Elle appréciait cependant le contact de cette main, à cet endroit-là, si bien qu’elle ne lui demanda pas de la retirer. La Baronne était en réalité en train de manœuvrer pour faire venir Églantine.
Soudain, le Roi se mit à crier.
 
— Oh ! Dieu ! Rah ! Ah !
 
Pensant lui faire du mal, la jeune fille n’osa plus bouger. La Baronne n’arrêta pas son geste. Voyant le Roi en finir, elle redoubla de vigueur pour qu’il eut l’impression de bien avoir fait son travail. Elle s’approcha donc et se focalisa sur le plaisir de la jeune femme.
 
— Laissez-vous aller ! dit-elle. Venez sur le Roi.
 
Elle la branla de plus belle. Églantine ne put se retenir de remuer sur lui à nouveau.
Elle crut s’évanouir, mourir, une sensation nouvelle parcourait tout son corps. Elle voulut reprendre son souffle mais il était coupé, le temps d’un instant délicieux où plus rien d’autre que cette sensation au creux de ses cuisses n’avait d’importance. Le Roi l’avait imprégné de sa semence, et elle était là, à offrir son corps à des personnes dont elle ne connaissait rien une heure auparavant. Elle se mit à pousser de petits râles, masqués par les cris de la Baronne qui, voyant Églantine prendre son plaisir, ne tint plus et vint en même temps qu’elle.
 
Le carrosse sentait la débauche. À l’intérieur, les quatre voyageurs reprenaient leur souffle.
D’une main sur les fesses, le Roi demanda à Églantine de se relever. Sa verge luisante suintait encore.
 
— Je crois bien que le dauphin est né ici. Ma parole ! Vous m’avez fait perdre la tête !
— Désolée Majesté.
— Comment ça désolée ? Ne dites pas de sottise, ma chère. Je remettrais bien le couvert si je le pouvais !
 
Il passa une main sur la poitrine d’Églantine, en propriétaire. Elle était ravie d’avoir pu satisfaire le Roi.
Le Baron, muet jusqu’à présent, prit la parole :
 
— Très bon choix, Majesté. Cette jeune femme sait rendre un homme fou avec ses yeux.
— Oh ! Coquin ! dit le Roi. Elle vous a aidé dans votre besogne ?
— Incontestablement.
— Et bien, et bien. La journée ne fait que commencer. Si elle est d’humeur, peut-être qu’elle vous satisfera encore à notre arrivée.
 
Le Roi lança un regard fier sur sa nouvelle conquête.
Églantine comprit par là que le Roi prêtait ses amies au Baron. Et l’idée, au lieu de la choquer, l’enchanta.
 
 
 
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