Le vent passait rarement caresser sa peau à cet endroit-là. Depuis sa plus tendre enfance, Joséphine De Nantais cachait une grande tâche brune en forme de demi-lune sous un masque recouvrant sa joue ainsi que le contour de ses yeux pour le maintenir plus facilement en place. Seule Marguerite – sa demoiselle de compagnie – était familière de ce qu’il y avait sous le masque, le retirant pour la toilette de sa maitresse.
De sa tâche de naissance, sa mère en avait encore plus honte qu’elle. On pensait alors que l’imagination d’une femme enceinte, excitée par une passion momentanée, agissait sur l’enfant qu’elle portait en son sein. La famille De Nantais avait à sa disposition un créateur-confectionneur de masques. Bien que leur utilité première fût de dissimuler, ils étaient remarquables de beauté et d’élégance. Tour à tour en or, en argent, en velours, en dentelles, en cuir ou un élégant mélange de métal et de tissu, ses masques redonnaient un peu d’assurance à Joséphine, que la population aimait à appeler « La Clandestine ». Elle ne sortait jamais le jour, ne s’aventurait au village qu’à de rares occasions, pendant la nuit. La rumeur courait alors que la fille des De Nantais devait porter un drap sur la tête car tous ceux qui voyaient son visage disgracieux mourraient d’effroi sur le champ. Bien sûr, il n’en était rien. Elle avait au contraire une beauté harmonieuse que beaucoup aimaient contempler lors de dîners mondains. De plus, ses différents masques lui donnaient un côté mystérieux dont elle n’avait pas encore pris conscience. Il n’en restait pas moins qu’à bientôt vingt ans, aucune offre de mariage n’arrivait à son encontre et que son père commençait à se demander si elle n’arrivât jamais. De son côté, Joséphine était impatiente d’être embrassée. Des rêves ardents s’invitaient la nuit depuis qu’un ami de la famille, le baron de Cocagne, lui avait prêté un peu d’attention. Le baron était un ami de longue date de son père. Ils partaient souvent à la chasse ensemble. La dernière fois que Joséphine l’avait vu, elle n’était qu’une jeune fille. Là, il revenait d’un voyage de plusieurs années en Espagne et restait au château pour un mois. Il avait presque le double de son âge, mais il l’avait toujours un peu fascinée. Son père en disait toujours du bien, le prenait en exemple pour ses affaires, le mettait sans cesse en avant dans les dîners mondains. Et plutôt que d’en profiter, le baron savait rester humble, retournait les faveurs les plus petites. Bien que marié, sa constante humeur joviale et son charme lui offrait un certain succès auprès des femmes. Il s’en amusait beaucoup, beaucoup moins son épouse... Cette dernière, un peu naïve, ignorait tout des frasques de son mari. Bel homme, beau parti, à l’allure et aux manières gracieuses, il plaisait plutôt deux nuits qu’une à beaucoup de femmes. Joséphine voulait lui poser mille questions à propos de ses aventures en Espagne. Son engouement n’était pas guidé par la curiosité mais par l’envie d’en connaître un peu plus sur lui. La veille, il avait réveillé son désir en lui glissant, le regard espiègle « Vous êtes devenue une bien jolie jeune femme. ». Ne sachant quoi répondre, elle avait fait mine de ne pas avoir entendu, mais elle avait compris pourquoi certaines tombaient bien volontiers dans ses filets. Le baron l’avait alors regardée dans un silence grisant, alors qu’il ramait en sens inverse jusqu’au rivage. Joséphine avait déjà entendu des conversations discrètes de femmes au sujet de l’amour. L’anatomie masculine ne lui était pas complètement étrangère, elle avait déjà contemplé des statues grecques. Sa mère se gardait bien de lui expliquer ce qui l’attendait. Même les livres de la bibliothèque ne contenaient tout au plus que des histoires d’amour chastes. En raison de tout cela, Joséphine était plutôt candide en comparaison des jeunes filles de son âge. En marchant ce matin, seule, dans le parc du château, elle repensa à sa promenade en barque. Ces pensées provoquaient une sensation dans son bas-ventre fort agréable. Elle savait que ces envies n’étaient pas pieuses, c’est pourquoi elle s’assit sur un banc caché par une haie de hauts buissons pour laisser son corps s’enflammer sous ses jupes. De penser que le baron puisse arriver à l’improviste, dans cet endroit isolé lui donna le rose aux joues. Elle regarda au loin, les bosquets, la roseraie, la serre, le point d’eau, le pavillon derrière les Thuyas… Tant de recoins dans ce parc où donner rendez-vous au baron pour se donner un baiser dans le secret de tous… Ses lèvres sont-elles sucrées, douces ? Sentirait-elle sa moustache contre sa peau ? Soudain, elle sentit son entrejambe sursauter. Cette sensation nouvelle fit battre son cœur si vite qu’elle dût pendre une grande inspiration pour ne pas s’évanouir. Elle sentait son corps crier son envie de l’intérieur. Elle aurait même voulu instinctivement y mettre les doigts. Elle s’accorda quelques minutes pour s’en remettre et se promit de revenir ici-même le lendemain, en espérant que cette sensation si délicieuse réapparaisse. Le dîner serait servi à dix-neuf heures. Il lui restait beaucoup de temps pour s’y préparer. Elle voulait plaire au baron. Dans la barque, il avait descendu les yeux sur les boutons de sa robe, il avait pu voir que sa poitrine était maintenant celle d’une femme, mais elle voulait plus qu’un regard à présent. Alors que Marguerite défaisait son corset, Joséphine regardait son propre reflet dans le miroir. Elle se demandait si le baron partageait les mêmes envies, s’il rêvait, une fois la nuit tombée, de défaire lui-même ce corset. Marguerite était à peine plus âgée qu’elle, à son service depuis un an, elle ne connaissait pourtant que peu de choses à propos de sa vie. Elle était plutôt jolie, elle plaisait aux hommes. Joséphine l’avait déjà vue proche d’un des commis de cuisine et du fils du majordome. — Marguerite, j’ai une question à vous poser. — Madame ? — Ne le prenez surtout pas mal. Je suis juste curieuse. — Allez-y Madame. Que voulez-vous savoir ? — Avez-vous déjà embrassé un homme ? Marguerite se mit à rougir. — Je ne souhaite pas vous juger ma chère, juste profiter d’un conseil ou deux si c’était le cas. — Oh, et bien… Oui Madame, j’ai déjà été embrassée. — Dîtes-moi, quel effet cela fait ? Elle prit encore plus de couleurs mais ne se découragea pas pour répondre, comprenant que l’innocence de sa Maîtresse n’était pas volontaire. — Madame, l’effet est tout à fait plaisant. La tête fourmille de plaisir, le cœur se met à battre rapidement. — L’avez-vous fait souvent ? — Je ne voudrais pas que vous pensiez mal de moi, Madame… — Pas de ça entre nous Marguerite. Dîtes-moi tout. — Peut-être une vingtaine de fois ? Joséphine se retourna sur sa chaise pour regarder Marguerite dans les yeux, ce qui fit baisser la tête à cette dernière. — Tant que ça ? Pardon, pardon. Il est vrai que si moi-même j’en avais eu l’occasion… Elle porta sa main sur la marque de son visage. — Il n’y a pas de mal à garder tout cela pour l’homme qui vous épousera, Madame. — Je sais, je sais… Il me tarde juste de connaître tout ça. — Votre tour viendra vite à présent. Joséphine n’en était pas si sûre. Comment rencontrer des hommes en restant enfermée dans le domaine ? Marguerite acheva de libérer le corset, ce qui relâcha une poitrine délicate et ferme, puis fit descendre la robe doucement jusqu’à ses pieds. Joséphine levait les bras pour que Marguerite lui retire sa combinaison, son jupon puis ses collants. Elles faisaient ces gestes deux fois par jours, sans même y porter attention, sauf aujourd’hui. Se retrouvant nue devant Marguerite elle eut soudainement un peu de pudeur. Elle entra dans la baignoire en zinc sans plus attendre. Marguerite aimait y ajouter des fleurs. C’était un témoignage d’affection envers sa maitresse, qui ne lui avait pourtant jamais ordonné de le faire. Elle allait chercher des brins de lavande dans le jardin et en saupoudrait l’eau tiède qu’elle ramenait jusqu’à la chambre. Une fois sa maitresse dans l’eau, Marguerite se plaçait sur le côté et commençait par lui laver les cheveux. Elle venait ensuite lui frictionner le corps avec du savon et une éponge naturelle, lui levant tour à tour les bras puis les jambes, en prenant soin de ne pas être trop brusque. Joséphine se laissait aller volontiers à cette routine. Aujourd’hui, elle ferma les yeux. Elle se mit à songer que ses mains qui la touchaient étaient celles du baron. La douce chaleur revint au creux de ses cuisses. Marguerite passa l’éponge autour de sa poitrine et elle rouvrit les paupières. La sensation lui plaisait beaucoup trop et devenait indécente. La demoiselle de compagnie nota le pourpre aux joues de sa maitresse. Elle remarqua aussi que la poitrine de cette dernière s’était raffermie. Marguerite n’avouerait jamais combien de fois sa couche fut partagée par un homme – elle passerait pour une putain – mais elle connaissait bien ces manifestations corporelles. Elle n’en voulait pas à Joséphine. Les émois de sa maitresse étaient bien tardifs mais comment s’en étonner avec la vie qu’elle menait ? — Je suis désolée Marguerite, j’ai la tête ailleurs. — Ne vous en faites pas, Madame. Tout ceci est très naturel. — Est-ce naturel de vouloir qu’un homme marié aussi vieux que mon père me touche ? Marguerite eut un sourire bienveillant. — Oui Madame, cela arrive. — Hier j’ai… Elle se retint d’aller plus loin. Elle voulait lui avouer la sensation qu’elle avait ressenti au creux de ses cuisses, cette pulsation si douce, mais n’osa pas continuer de peur de passer pour une libertine. — Madame, avoir de l’attirance pour quelqu’un est non seulement naturel, mais cela prouve que votre cœur bat. Votre corps s’éveille. En disant cela, sa main passa près de l’entrecuisse de Joséphine, ce qui provoqua un frisson dans sa colonne de cette dernière et lui ôta un gémissement. — Si je puis me permettre un conseil, Madame, passez vos mains à cet endroit là pour vous faire du bien. Cela fera redescendre la pression. — Cela n’est-il pas interdit par Dieu ? Marguerite étouffa un petit rire. — Si vous ne dites rien à personne, personne ne saura. Et si le bon Dieu ne voulait pas que l’on se touche, il aurait fait en sorte que cela ne nous procure aucun bien. Joséphine plaça ses mains entre ses cuisses, mais ne sut pas quoi faire. — Il faut vous frotter, dit Marguerite. — Oh. Voyant le désarroi de sa maitresse, Marguerite prit pitié et vint mettre sa main à la place des siennes. Elle écarta les lèvres de Joséphine qui se cambra sous la surprise de ses doigts. Elle remonta un peu pour toucher délicatement son bouton. — Là Madame. Joséphine n’en revenait pas de la sensation que cet effleurement lui procurait. C’était encore plus divin que la veille. Elle dû reposer sa tête sur la baignoire. — Si vous vous frottez gentiment comme ceci, le plaisir sera grand. Et si vous introduisez quelque chose plus bas, en même temps, le plaisir sera plus grand encore. Plus grand ? Comment était-ce même possible ? — Que dois-je y introduire ? — S’il ne s’agit pas de la verge d’un homme, alors vos doigts… Comme Joséphine la regardait avec de grands yeux, Marguerite continua. — Oui, la verge de l’homme entre en vous, le frottement des deux corps l’un contre l’autre produit un plaisir immense. — Mais… Com…Comment la verge d’un homme peut… ? — Si l’homme est excité, alors sa verge double de volume. Elle devient dure et pointe au ciel. — Vous me faites marcher, Marguerite ! Toutes deux se mirent à rire. — Pas du tout ! Si ce n’est pas le cas elle ne peut pas entrer en vous. Comme Joséphine n’avait pas l’air convaincu, la demoiselle de compagnie poursuivit. — Madame veut que je lui montre ce qu’elle devrait ressentir ? — Oui, montrez-moi, je veux savoir à quoi m’attendre. Marguerite s’y prit délicatement, elle introduisit un puis deux doigts dans le sexe de sa maitresse. Joséphine n’osa plus bouger, mais sentit que son corps en avait envie. Les doigts tendus de Marguerite entraient et sortaient de son corps, alors que son autre main caressait délicatement son bouton. Elle sentait ses entrailles se contracter sur les mains de Marguerite. — Fermez les yeux Madame. Elle le fit. — Imaginez la verge du baron à la place de ma main. Marguerite sentait l’excitation de sa maitresse sur ses doigts. Elle était satisfaite de lui porter assistance, de lui montrer ce qu’elle connaissait. — Essayez de serrer mes doigts avec votre corps à chaque fois que j’y entre. Joséphine sentait quelque chose de chaud l’envahir. Ses tempes cognaient. Son ventre aurait voulu absorber complètement les doigts chatouilleux. Et soudain, ses hanches se mirent à remuer en cadence avec Marguerite et elle perdit le contrôle de son corps. Joséphine gémit son plaisir. Ses joues n’avaient jamais été aussi rouges, sa marque de naissance jamais aussi foncée. Elle eut envie de crier et ne s’en priva pas. Des spasmes parcoururent son corps et elle se laissa retomber dans l’eau quand l’orgasme fut passé. Elle reprit son souffle et ouvrit les yeux. Marguerite la regardait, comblée d’avoir donné autant de plaisir à sa maitresse. — Voilà, c’est cela que vous ressentirez avec un homme. — Mon Dieu… Je comprends mieux pourquoi... À bout de souffle, elle n’en finit pas sa phrase. Marguerite attrapa une serviette de lin derrière elle. — Levez-vous que je vous sèche, ne prenons pas de retard pour le souper. Joséphine se tint bien droite, le corps trempé, à peine remise de l’expérience. Ses seins remuaient sous la friction du tissu contre sa peau. Elle voulait à présent en savoir plus encore. Qu’y avait-il d’autre de délicieux que la vie lui cachait ? — Marguerite ? — Oui, Madame ? — Est-ce qu’embrasser une femme procure la même sensation que d’embrasser un homme ? — Je ne sais pas Madame. — Voudriez-vous m’embrasser et me dire si cela est similaire ? La pureté de la question n’effrayait pas Marguerite, au contraire, elle trouva ça charmant. La demoiselle de compagnie fit sortir Joséphine du bain. Elle passa le tissu entre ses cuisses pour l’essuyer là également. Et puis se faisant, une passion vint la chercher, elle prit le visage de sa maitresse entre ses mains et vint l’embrasser. Un baiser sage, chaste. Sentant ses entrailles se réchauffer et aucune retenue de l’autre côté elle y retourna, enfournant sa langue cette fois-ci. Joséphine se laissa faire, trouvant la sensation agréable. Tellement agréable en réalité qu’elle voulut qu’elle la touche une fois encore. Alors que leurs langues se mêlaient, elle prit la main de Marguerite et la posa sur son sexe nu. Et plutôt que de refuser le geste, elle demanda à sa maitresse de s’allonger sur le lit. Leurs cœurs battaient aussi vite l’un que l’autre… Elle s’allongea sur le dos, mais Marguerite lui conseilla de se mettre sur le ventre. — Relevez un peu les fesses, Madame. Joséphine trouvait la demande inconvenante mais s’y plia, bien trop curieuse de savoir ce qui se passerait ensuite. Marguerite s’allongea à côté d’elle, l’embrassant la bouche grande ouverte. Sa main glissa sur les courbes de sa maitresse, qu’elle semblait découvrir à présent. Jamais il ne lui était venu à l’esprit de faire ces choses-là avec une femme. Jamais elle n’aurait cru y prendre du plaisir, et pourtant, sous sa jupe elle pouvait sentir le désir tremper ses culottes. Sa maitresse elle-même était trempée, et ce n’était pas l’eau du bain. Elles se mettaient toutes deux à gémir leur plaisir discrètement. Elles savaient bien au fond que ce qui se passait n’était pas chose courante. Marguerite introduisit son pouce dans le sexe de sa maitresse. Joséphine, les fesses relevées, sentait déjà le plaisir revenir. — Oh… Marguerite… Vous me faites tellement de bien… Marguerite ne dit rien, mais à ce moment précis elle aurait voulu être nue elle aussi, et frotter son corps contre celui de sa maitresse, même si elle savait bien que ces choses-là ne se font pas. Elle fit aller et venir son pouce plus sauvagement en elle, puis elle sentit les muscles se refermer autour de son doigt de façon irrégulière. Joséphine, la tête dans l’édredon, était en train de crier son orgasme. Elle continua les mouvements jusqu’à ce que sa maitresse s’affale de tout son poids sur le matelas. Marguerite la laissa reprendre ses esprits un instant. Elle-même ne comprenait pas bien ce qu’il venait de se passer, ses sentiments étaient brouillés. Elle s’excusa un moment et s’empressa d’aller chercher une robe dans une autre pièce pour en profiter et passer sa main sous sa jupe. Elle était encore excitée de ce qu’il venait de se passer. Elle se tripota. Et contrairement aux images mentales qu’elle aimait utiliser d’habitude, elle se repassa les vingt dernières minutes en tête. Et elle vint vite, et violemment. Lorsqu’elle revint dans la chambre avec la robe du soir pour Joséphine, cette dernière coupa court au malaise en disant de façon très neutre, comme s’il s’agissait d’une expérience scientifique. — C’est tout à fait étrange ce qui vient de se passer, n’est-ce pas ? — Oui, Madame. — Je ne sais pas trop ce qui m’a pris… — Moi non plus, Madame. — Bien. Bon. Allez, enfilons donc cette robe ! — Très bien, Madame. Marguerite aida sa maitresse à s’habiller, se farder, choisir son masque pour la soirée, puis le fixa d’un beau nœud dans les cheveux. Elle avait choisi une robe noire, ce qui ne se faisait que très rarement en dehors de funérailles ou de dîners mondains, elle voulait qu’on la remarque. Son masque était fait de délicate dentelle rouge. Elle voulait qu’on la voie. Elle se parfuma aussi d’eau de rose, elle voulait qu’on la devine passer. Quand elle eut fini de se préparer, Joséphine se leva et avant de quitter la pièce voulu clarifier quelque chose. — Dîtes-moi Marguerite… Ce baiser, est-il pareil que le baiser d’un homme ? Marguerite ne voulut pas recréer de malaise. — Vos lèvres sont plus douces Madame, mais sachez que l’exécution est la même. — Bien, bien. Puis elle descendit à la salle de dîner. ---- FIN DE LA PARTIE 1 ---- © Tous droits réservés - Charlie M.P. – 06/03/2023 |