Pour ceux qui ne trouvent pas le temps d'écrire

Ecrire un livre est une montagne à gravir pour qui n’a jamais écrit de livre, mais aussi pour ceux qui en écrivent à la pelle.
 
Ceux qui ont lu « Ecriture » de Stephen King savent que cet auteur ne pourrait pas être aussi prolifique s’il ne suivait pas une règle pourtant évidente : la discipline. Il s’enferme religieusement tous les jours dans son bureau et n’attend pas que l’inspiration vienne à lui. Il « va la chercher de 9h à 13h».
 
Vous me direz, à moins d’être un auteur accompli vous n’avez pas encore le luxe de consacrer vos matinées complètes à l’écriture. J’ai peut-être une solution pour vous.
 
Si votre but est d’écrire un livre, comme nous dit le Roi, il faut s’y atteler, tous les jours, sans relâche, car personne ne va l’écrire à votre place.
 
« Je n'ai pas assez de temps »
« Je suis claqué(e) »
« Je manque d’inspiration »
S’il s’agit d’une constante, posez-vous la question : avez-vous réellement envie d’écrire un livre ?
Si écrire passe après tout le reste, il est possible que vous vous mentiez à vous-même.
 
Vous avez du temps. Mais vous le passez sans doute à regarder quatre ou cinq épisodes de séries télé d’affilé, à naviguer sans but sur internet ou les réseaux sociaux. C’est divertissant mais consacrer tout votre temps libre aux œuvres des autres est du temps de perdu sur votre propre œuvre.
 
Si vous êtes comme moi et qu’il est difficile de vous motiver le soir en rentrant du travail, j’ai une solution qui tranche la poire en deux : se lever plus tôt.
 
Tous les matins depuis deux mois, mon réveil sonne une heure plus tôt. Une fois la douche et tout le tralala matinal réglé, je dispose de 60 minutes supplémentaires, ininterrompues, pour l’écriture de mon livre. Ce n’est pas du temps que j’utilisais avant (je dormais !) et se coucher une heure plus tôt le soir pour compenser n’est pas si terrible que ça. Ça pique un peu au début mais on prend le pli assez vite.
J’ai aménagé un fauteuil confortable dans le salon et je sirote mon café en écrivant plutôt qu’en le descendant à la va-vite entre deux applications de mascara. Bref : la satisfaction d’avancer tout en se faisant plaisir.
 
1 heure chaque matin, c’est environ 300 mots, un livre en moins de 200 jours. Oui, je marche lentement, je n’écris que 300 mots par jour, mais je vous rappelle à la tortue de la Fontaine ou à Confucius qui disait « L’homme qui déplace une montagne commence par déplacer les petites pierres »

Alors allez-y. Déplacez les petites pierres, tous les jours, et vous arriverez à la déplacer, cette montagne.