Souvent, c'est une scène de film, de série, un regard troublant qui peuvent m'inspirer... Voilà une brève compilation de ces scènes qui me mettent dans le bain:
Ma scène préférée dans cette playlist c'est l'extrait de Shame. La scène est tellement intense. Cette défiance dans le regard, cette tentation et...la chute. C'est tout ce que j'aime.
Et vous, quelles sont vos sources d'inspiration? Depuis quand écris-tu ? Depuis toute jeune. Des poèmes, des histoires courtes, des sketches… Je me souviens même avoir écrit une histoire érotique vers 12 ou 13 ans. Ça se passait dans un hôpital et les infirmières se tapaient les patients. À l’époque il n’y avait pas internet et je n’avais jamais vu de porno. Comme quoi on peut avoir de gros clichés en tête en étant vierges de tout. Donc c’est naturellement que tu t’es tournée vers la romance érotique. Oui, mais je ne me suis pas dit un matin « aujourd’hui, j’écris un livre ». L’idée d’écrire un livre me trottait dans la tête depuis un moment mais je savais que ça prenait du temps. Quand je suis dans le bus j’aime bien laisser mon esprit vagabonder. Un jour, je ne sais pas pourquoi je me suis mise à penser à une scène qui se passait dans une piscine. Je l’ai trouvée tellement stimulante que j’ai voulu l’écrire tout de suite en rentrant chez moi. J’ai ouvert Word, j’ai écrit. Et puis naturellement j’ai eu envie de savoir ce qui se passait avant et après cette scène et comment ces personnages en étaient arrivés là. J’ai fini par broder autour de cette scène clef. Ce qui a donné Au 8e étage. Dans quelles conditions écris-tu ? Le gros du travail se fait chez moi, confortablement assise sur mon canapé, et en général tard le soir, ou pendant le weekend. Je travaille aussi dans le bus (j’utilise mon téléphone) lorsque j’en suis aux corrections et retouches. As-tu des rituels ? Lorsque je décide de me mettre à écrire j’ouvre les 5 pages internet qui me permettent de travailler : des dictionnaires en lignes (classique, synonymes, traductions) et je mets de la musique de type brainwave en fond. J’ai essayé d’autres genres de musiques mais elles finissent toujours par me déranger. Quand je termine un livre je commande la version papier pour tenir le fruit de mon travail entre les mains. C’est le moment que je préfère. Combien de temps mets-tu à écrire un livre ? Mon premier a pris deux ans et le deuxième un an et demi, mais il était plus court. Après, je ne suis pas super assidue et j’ai des périodes où je ne touche pas mon livre pendant des mois. Mis bout à bout je dirais entre 300 et 400 heures. Quelles sont tes sources d'inspiration ? Souvent ce sont les films, les séries, où des choses que je vois dans ma vie de tous les jours dans la rue ou au travail qui déclenchent des idées. Mais mes moteurs sont en général mes propres fantasmes. J’adore ce moment où je ferme les yeux le soir et où je suis seule avec mes pensées. C’est en général à ce moment-là que mes fantasmes se mettent en route. Un fantasme pour moi peut se nourrir de trucs complètement anodins : un regard, une façon de parler, un geste un peu viril… N'écris-tu que des romans érotiques ? J’ai écrit un autre livre pour enfant, mais c’était pour une occasion particulière. Je ne sais pas si un autre genre que l’érotisme m’intéresserait au point de passer des heures sur un texte. Ce n’est pas une légende, terminer l’écriture d’un livre demande beaucoup de temps, de discipline et de motivation alors il faut aussi y trouver un plaisir en tant qu’auteur. Que veux-tu transmettre à travers tes livres ? Mon but est atteint lorsqu’une histoire créée de toute pièce par mon cerveau arrive à exciter le lecteur ou la lectrice. C’est excitant d’exciter. Surtout que mes personnages sont pour la plupart amoraux, donc susciter du désir chez quelqu’un d’ordinaire droit dans ces bottes, c’est un peu comme donner la pomme à Adam et Eve. Je ne sais pas pourquoi, mais pervertir me plait. Qui sont tes lecteurs ? Ma famille n’est pas au courant de ce que j’écris, c’est mon petit jardin secret. Mes premiers lecteurs sont mon béta-lecteur et une amie. Le reste de mes lecteurs sont certainement des lectrices de 25-35 ans. Comment sais-tu, ou décides-tu que ton texte est achevé ? C’est assez dur parce que j’ai tendance à repasser sur un texte des dizaines de fois. Je coupe beaucoup. Je travaille plus longtemps sur les retouches que sur l’écriture du premier jet. Quand j’estime que je commence à pinailler sur le texte, j’arrête. Et puis j’ai surtout hâte de faire découvrir le texte à d’autres alors je n’aime pas non plus faire trainer. Dans Au 8e étage, certains verront un rapport de force entre Martin et Sam. Penses-tu que Martin fasse hurler les féministes ? J’imagine que oui. Martin est bordeline manipulateur. J’assume, je l’aime comme ça, ce salaud. C’est justement ce que je trouvais intéressant : l’emprise qu’il a sur Sam. Elle s’en rend compte d’ailleurs. Un peu tard mais il lui faut parcourir ce long chemin pour réaliser le contrôle qu’il a sur elle. À la base je voulais appeler ce roman « Spirale », parce que Sam s’empêtrait dans cette situation sans savoir comment en sortir. Mais dans une situation tout n’est pas toujours tout noir ou tout blanc. Tu veux dire que Sam a aussi ses torts ? Elle se laisse juste tenter, ce n’est pas un crime. En plus tout ça arrive au moment où l’image parfaite de son père tombe à l’eau. Je ne pense pas qu’elle ait céder - ou du moins céder aussi facilement - si elle n’avait pas appris que son père trompait sa mère. Décris-nous les personnages principaux de ton deuxième livre Poppy Paradise Je voulais un personnage féminin fort pour le second. Je ne dis pas qu’Elisa une battante, mais c’est elle qui enclenche l’affaire avec Tom. Je la voulais espiègle, mutine, craquante. C’est une post-ado, très aguicheuse (le livre s’est longtemps appelé « Petite Allumeuse » dans mes brouillons). Tom est le nouveau petit ami de la mère d’Elisa. Il est assez loin de Martin sur l’échelle du salaud. Au début je pensais qu’il serait moins intéressant comme personnage parce qu’il est beaucoup moins rentre-dedans et que c’est un gentleman. Et puis au final il est prévenant, attachant et ça le rend terriblement sexy. Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Je travaille sur une troisième fiction. Je n’en suis qu’aux balbutiements, donc peu de choses à révéler si ce n’est que l’on va côtoyer le milieu du showbiz. Un conseil pour les écrivains en herbes ? Écrire 300 mots par jour, ça ne fait pas peur et ça fait tout de même un livre au bout de 6 mois. Mille mercis à J.T. pour ces questions. Plus qu'une petite semaine à attendre pour Poppy Paradise! Sortie prévue 13 mars 2018 sur Amazon (Kindle, Kindle Select, et version papier) Hâte... Juste hâte d'avoir vos retours! Tom est le nouveau petit ami de la mère d’Elisa. Ce détail ne change rien pour cette dernière qui adore faire tourner la tête aux garçons. Elle s’amuse de l’effet qu’elle a sur eux, et Tom n’échappe pas à la règle. C’est lui qui est au volant de la voiture qui les emmène en vacances cette année. Il ne se doute pas une seconde qu’Elisa a jeté son dévolu sur lui et qu’elle va pimenter ses vacances. À moins que ce ne soit l’inverse... |
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Avril 2021
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